Fin du masque obligatoire avec le pass sanitaire

Cinémas, musées, établissements sportifs : le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux où l'entrée est conditionnée au pass sanitaire, selon une décision du gouvernement.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Fin du masque obligatoire avec le pass sanitaire
Crédits Photo : © Shutterstock / Nattakorn_Maneerat

"Là où il y a le pass sanitaire" anti-Covid-19, les personnes "pourront enlever le masque", "sauf contrordre des préfets dans les départements en fonction de la situation épidémique", a déclaré ce 20 juillet sur RTL le ministre de la Santé, Olivier Véran, avant le début de l'examen de la loi au Parlement dans la journée.

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Du cas par cas

Selon le ministre de la santé, le masque ne s'impose plus car le pass sanitaire implique "qu'on est sûr que toutes les personnes qui rentrent sont vaccinées complètement ou ont un test très récent qui est négatif".

"Le port du masque peut toutefois être rendu obligatoire par le préfet de département lorsque les circonstances locales le justifient, ainsi que par l'exploitant ou l'organisateur", nuance cependant le décret publié mardi pour officialiser cette mesure.

Ce décret paru au Journal officiel abaisse également à 50 personnes (contre 1.000 auparavant) la jauge dans les lieux soumis au pass sanitaire. Ce dernier sera exigible dans les lieux de culture (cinémas, musées, théâtres etc.) à partir de mercredi.

Les salariés masqués

Les salariés qui travaillent dans les endroits soumis au pass sanitaire devront garder le masque pour l'instant, a précisé le ministère du Travail.

"Le port du masque reste la règle en entreprise. Le pass étant obligatoire à partir du 30 août pour les salariés (des lieux soumis au pass), il n'est pas envisagé pour le moment de le supprimer pour ces salariés", selon le ministère.

"Une mauvaise idée"

La fin de l'obligation du masque pour le public de ces lieux-là "va améliorer le quotidien des Français petit à petit", a commenté M. Véran. A l'inverse, la très respectée épidémiologiste Dominique Costagliola dit avoir appris cette mesure "avec stupeur".

"C'est une mauvaise idée", a-t-elle asséné sur France Inter. "Il faudrait avoir ceinture et bretelles pour essayer de combattre cette épidémie, et pas enlever certaines mesures quand on en met d'autres en place ».

"Cette décision interdit l'accès de ces lieux aux 250.000 personnes immunodéprimées sévères, détentrices du pass sanitaire, vaccinées trois fois, mais à très haut risque et mal ou non protégées par la vaccination, qui ne peuvent compter que sur les masques portés par tous", a de son côté protesté Renaloo, association de dialysés et greffés du rein.

Cluster à Bordeaux

Ces réticences sont exprimées après la révélation mi-juillet d'un cluster de 81 cas positifs dans un club de Bordeaux. Cette découverte a jeté le doute sur l'efficacité des contrôles du pass sanitaire.

Et sous l'effet du variant Delta, plus contagieux, l'épidémie repart en France, à tel point que l'exécutif parle désormais d'une quatrième vague.

Au niveau national, la moyenne quotidienne des nouveaux cas sur les 7 derniers jours est supérieure à 8.000, contre seulement 1.850 fin juin.