Covid : comment s’adaptent les Jeux Olympiques ?

Cas-contacts et tests positifs : la pandémie s'invite aux Jeux Olympiques de Tokyo. Le comité olympique a mis en place différentes stratégies afin d’empêcher le virus de se répandre chez les participants.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Covid : comment s’adaptent les Jeux Olympiques ?

Les Jeux Olympiques de Tokyo s'ouvrent ce 23 juillet dans une ambiance de pandémie. Au matin de la cérémonie d'ouverture, les organisateurs anonçaient trois nouveaux cas de covid parmi les sportifs et 19 parmi le personnel lié aux jeux, ce qui porte le total de cas enregistrés à 106, en comptant les athlètes, les personnels d'encadrement, les journalistes et les volontaires.

Tokyo 2020 n’a précisé ni les nationalités ni les disciplines des sportifs contaminés. Seul le comité olympique tchèque a rapporté le 22 juillet que six de ses sportifs avaient été testés positifs au village Olympique. Le nombre de cas contacts n'est pas encore connu. 

Les organisateurs ont en revanche annoncé qu’ils communiqueraient chaque jour le bilan des tests effectués sur les sportifs, encadrants et officiels accrédités pour les Jeux.

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Quelles précautions ?

Les Jeux Olympiques de Tokyo avaient déjà été reportés de 2020 à 2021 par précaution à cause de la pandémie. De plus, le village Olympique mise sur une faible occupation : intialement prévu pour accueillir 17.000 personnes, il n'en hébergera finalement que 6.700 personnes au même moment.

Autre précaution : la quasi-totalité des épreuves des JO se dérouleront à huis-clos.

Organisés en pleine propagation de variants plus contagieux du covid-19, ces Jeux posent à leurs organisateurs un double défi : garantir la sécurité sanitaire, dans un Japon peu vacciné et inquiet du risque de contaminations et préserver l'équité sportive.

De nombreux filtres

Outre le taux élevé de vaccination, qui dépasse les 85% parmi les sportifs, Christophe Dubi, directeur des sports du CIO, mise sur l'intensité du dépistage, la limitation des contacts et "l'action immédiate" en cas de test positif.

"Chaque filtre est une réduction du risque", a renchéri Brian McCloskey, pour qui la protection des JO repose sur la détection précoce de toute personne "voyageant vers Tokyo avec une infection en cours de développement".

Détection des cas contacts

Ce processus crucial est mené au cas par cas par un panel indépendant d'experts, a expliqué le CIO, soucieux de resserrer le filet autour des personnes qui présentent un réel risque de transmission du virus.

Tant qu'ils demeurent négatifs au covid-19, ces "contacts proches" ne subissent pas un isolement aussi rigoureux que celui réservé aux personnes infectées, qui sont placées dans un lieu prévu par Tokyo-2020, ou dans une structure de soins en cas de symptômes.

Surveillance des contacts proches

Dépistés chaque jour, priés de manger dans leur chambre et transportés "par des véhicules dédiés", les sportifs cas contacts doivent de leur côté "s'entraîner à part" mais peuvent poursuivre leur préparation, a détaillé Pierre Ducrey, directeur adjoint des Jeux au sein du CIO.

Ils peuvent aussi participer à une compétition s'ils ont été testés négatifs "six heures avant", a complété le médecin britannique Brian McCloskey, chef du panel d'experts. Même s'ils sont en phase d'incubation, il est "très improbable" que leur charge virale augmente dans ce délai au point qu'ils s'avèrent contagieux, a-t-il assuré.

Des sportifs isolés hors du village

Le CIO et Tokyo-2020 n'ont en revanche aucune prise sur une autre catégorie de participants placés à l'isolement, cette fois par les autorités japonaises.

C'est le cas de six athlètes britanniques et deux membres de leur encadrement, testés négatifs mais "contacts" d'un passager de leur avion testé positif. Ils sont cloîtrés depuis le 18 juillet dans leurs chambres respectives au camp d'entraînement de leur équipe à Yokohama.

L'équipe sud-africaine de rugby à VII avait de son côté été isolée le 14 juillet dernier après un cas positif sur son vol depuis Doha, puis avait obtenu le feu vert pour partir en stage à Kagoshima (sud) avec quatre jours de retard, avant que son sélectionneur Neil Powell ne soit à son tour testé positif.