Dépister l'anévrisme de l'aorte abdominale

Chaque année, en France, environ 6.000 personnes meurent des suites d'un anévrisme de l'aorte abdominale. Pour réduire cette mortalité, depuis quelques années, de nombreux médecins militent en faveur du dépistage systématique. Après Lyon en 2011, c'est l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Bretagne, qui soutient une campagne locale de dépistage, du 18 au 22 février 2013.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Il vaut mieux prévenir que guérir. C'est dans cet esprit que le Docteur François Saudreau, chirurgien vasculaire à la Clinique mutualiste de Lorient, débute cette semaine une campagne locale de dépistage de l'anévrisme de l'aorte abdominale, dans la commune de Lorient. L'opération de prévention s'adresse aux hommes âgés de 65 à 90 ans, présentant des facteurs de risque importants, tels qu'un tabagisme de longue durée ou une hypertension.

L'aorte est une grosse artère qui amène le sang du cœur aux organes et aux membres. L'anévrisme s'évalue par un élargissement de l'aorte qui crée une poche de sang. En cas de rupture, l'anévrisme provoque une hémorragie interne, un état de choc et un risque de décès, dans 80% des cas, en l'absence de prise en charge chirurgicale rapide.

Le dépistage diminue le taux de mortalité à 4%. Il s'effectue à l'aide d'un examen échographique. Si l'anévrisme est léger, une surveillance semestrielle ou annuelle s’impose par échographie, mais s'il s'avère important alors une prise en charge chirurgicale s'impose.

Jusqu'ici, en France, le dépistage n'est pas obligatoire, il est uniquement recommandé lors d'une consultation médicale. Déjà pratiqué au Danemark, le dépistage systématique de l'anévrisme de l'aorte abdominale sera bientôt obligatoire en Grande-Bretagne, il reste fortement conseillé aux Etats-Unis.

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