Quelles sont les différentes formes d'épilepsie ?

Quand parle-t-on d'épilepsie de "grand mal" ? Quelles différences avec les autres formes ? Comment les différencier ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Dr Gilles Huberfeld, neurologue :

"On parle de crise tonico-clonique généralisée ou grand mal. C'est ce qu'on appelle convulsion d'habitude. Ce sont les crises les plus démonstratives où les patients perdent contact, souvent crient initialement, ils se tendent et ensuite ils vont avoir des secousses (clonies). La crise dure quelques dizaines de secondes, une ou deux minutes… Il peut y avoir une perte d'urine, le patient peut se mordre la langue, on ne respire pas pendant la crise donc ensuite on respire bruyamment et on reste confus après la crise pendant un certain temps. C'est une crise généralisée qui implique d'emblée tout le cortex cérébral.

"On peut aussi avoir des absences qui sont des crises généralisées qu'on appelait "petit mal", elles sont généralement plus brèves, elles durent une dizaine de secondes rarement plus. Durant ces absences, les patients sont sans connaissance. Leur corps est toujours présent, ils ne s'effondrent pas… Et on a, et cela est beaucoup plus fréquent, des crises partielles ou focales qui partent d'une région cérébrale où on peut ressentir des choses extrêmement variées et où pour un certain nombre de ces crises, on peut également avoir une rupture de contact. On ne parle pas d'absence quand ça vient d'un endroit particulier.

"On peut avoir tout type d'hallucinations parce que la décharge épileptique lorsqu'elle va parcourir le cerveau, va réactiver des fonctions à peu près normales. Donc si elle passe dans des endroits de traitement visuel, on peut avoir des hallucinations visuelles qui parfois sont simples (points lumineux…) mais parfois elles sont extrêmement complexes. On peut voir des scènes lorsqu'elle parcourt le cortex auditif (qui sert à entendre), on peut avoir des choses très simples mais parfois des choses plus compliquées. Par exemple, Chostakovitch avait des hallucinations auditives qui reproduisaient de la musique et il a pu écrire des symphonies à partir de ce qu'il a entendu…"

En savoir plus sur l'épilepsie

Dossier :

Questions/Réponses :