Les solutions efficaces pour prévenir la chute de cheveux

Au printemps et à l'automne, les cheveux tombent souvent en grande quantité. Est-ce normal ? Comment limiter la chute et quand faut-il consulter ? On vous répond.

Rym Ben Ameur
Rédigé le
Comment prévenir la chute de cheveux ?
Comment prévenir la chute de cheveux ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Pour de nombreuses personnes, chaque changement de saison est synonyme de chute de cheveux. Dans la douche, sur les vêtements ou la brosse, les cheveux tombés se multiplient.

Pas de panique, les cheveux poussent et tombent, c'est un cycle naturel. Mais d'où vient ce phénomène ? 

Des cycles saisonniers naturels du cheveu

La tige pilaire est la partie visible du cheveu (ou du poil) et à la base, le bulbe pilaire est en quelque sorte la racine du cheveu, invisible et qui est contenu dans le follicule pileux. Chaque follicule est capable de produire entre 20 et 30 cheveux au cours de la vie. La phase de croissance dure entre trois et sept ans. Puis elle est suivie d'une phase de repos qui dure trois semaines. Enfin vient la phase de déclin qui dure en moyenne trois mois au cours de laquelle le cheveu finit par tomber. Puis ça repart pour un nouveau cycle.  

"Vous baignez dans des cycles saisonniers, avec un pic de chute, léger au printemps et un pic de chute plus important à l'automne" rappelle le Dr Philippe Assouly. "Il y a une augmentation de la proportion de cheveux télogènes, c'est-à-dire de cheveux en phase de chute au mois de juillet. Ce qui fait qu’au mois de septembre, il y a un début de chute qui dure en gros trois mois", poursuit-il.

Mais quand s'inquiéter ? "Quand ça dure au-delà de six mois, il faut se poser des questions. Il faut vérifier qu'il n'y a pas une carence en fer, un problème de thyroïde ou alimentaire ou une autre cause médicale", liste-t-il.

L'alimentation plus efficace que les gélules

Une fois la cause médicale trouvée, beaucoup de personnes se tournent vers des produits anti-chute. Shampoings, lotions pour les cheveux mais aussi gélules de compléments alimentaires, qui contiennent généralement des vitamines, notamment de la vitamine B6, des acides aminés, des oligo-éléments, du fer, du soufre et du zinc.

Ils coûtent souvent assez cher, entre 10 et 20 euros et leur efficacité est toute relative."Dans nos sociétés où on mange relativement bien, ça n'a aucun intérêt", dénonce le Dr Assouly. "C'est-à-dire qu'aucun complément alimentaire n'a mis en évidence d'effets positifs dans une chute de cheveux".

"Comme les chutes de cheveux durent trois mois, les gens ont le sentiment que c'est parce qu’ils ont eu des vitamines, des compléments alimentaires divers, que c'est ça qui a permis cet arrêt. Mais non, c'est l'évolution naturelle", précise-t-il.

Une bonne alimentation vous aidera donc plus que tous les compléments alimentaires réunis. Oubliez aussi tous les remèdes farfelus comme l'ail, le jus d’oignon ou le fait de se les couper les soirs de pleine lune.

Quand prendre du minoxidil ?

En revanche, il existe un médicament jugé efficace, mais dont la prise doit être encadrée : le minoxidil. Il est vendu sans ordonnance pour une version peu dosée et sur ordonnance pour la version plus dosée.

Il est assez cher et n’est pas remboursé. Parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien, car il ne s'agit pas d'un médicament anodin. Sachez aussi qu'il commence souvent par faire tomber les cheveux avant de les faire repousser. Ce médicament peut être utile dans les cas avérés d’alopécie, caractérisée par une chute de cheveux qui n'est pas suivie par une repousse. Cette situation nécessite une consultation médicale.