État d'urgence sanitaire pour les écoles marseillaises

Un important problème de salubrité a récemment été dénoncé dans les écoles maternelles et élémentaires de Marseille. Ce 4 février, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale et Patrick Kanner, ministre de la Ville, ont demandé par courrier au préfet des Bouches-du-Rhône et au recteur de l'académie d'Aix-Marseille d'intervenir pour régler cette situation qui met en danger la santé des élèves.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Une salle de classe (image d'illustration).
Une salle de classe (image d'illustration).

La polémique sur l'insalubrité des écoles marseillaises a ressurgi en novembre 2015 après une lettre ouverte d'une institutrice à la ministre de l'Education, relayée par beaucoup de médias dont Libération pour dénoncer les conditions de travail alarmantes auxquelles sont confrontés les élèves. L'auteure, Charlotte Maigri, ne recevant pas de réponse de la ministre, a lancé une pétition à la mi-janvier. Elle y décrit des murs moisis, des chauffages qui tombent en panne régulièrement ou encore la présence d'amiante dans les sols.

Le 4 février, les ministres Vallaud-Belkacem et Kanner ont demandé par courrier au préfet des Bouches-du-Rhône et au recteur de l'académie d'Aix-Marseille de faire le point sur "l'ensemble des éléments de sécurité, de salubrité, d'hygiène et de santé publique" qui posent aujourd'hui problème, ainsi que sur "les conditions d'apprentissage des élèves et de travail des enseignants".

L'intervention du préfet et du recteur aura premièrement pour objectif "d'identifier les urgences particulièrement criantes au vu, notamment, de la potentielle exposition des élèves à des risques de nature sanitaires ou sécuritaire". Ensuite, un programme de travaux "à moyen terme" sera établi, afin de remettre à niveau les écoles marseillaises du premier degré, écrivent Najat Valllaud-Belkacem et le ministre de la Ville Patrick Kanner dans cette lettre, révélée par le quotidien régional La Provence.

Najat Vallaud-Bekacem a décidé "de mobiliser les services déconcentrés de l'Etat" pour aider Marseille à faire face à un problème que la ville ne peut pas gérer seule. En effet, normalement, les écoles maternelles et primaires sont à la charge des communes. Cependant, au vue d'une situation alarmante qui pourrait toucher la santé des enfants, il fallait "un état d'urgence dans les écoles marseillaises", comme le réclamait le 1er février 2016 le collectif Castellane, réunissant plusieurs écoles des quartiers nord.

Dans la journée du 5 février, Mme Vallaud-Belkacem a confirmé les informations du quotidien La Provence sur son compte Twitter :