Accouchement : le nombre des césariennes programmées en diminution

Pour la première fois depuis 2011, les maternités françaises recourent de moins en moins à la césarienne. C'est ce que montre une expérimentation menée par la Haute Autorité de Santé.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Pour la première fois depuis 2011, les maternités ont pratiqué plus d’accouchement par voie basse que de césarienne. C’est ce qui apparaît dans un rapport de la HAS rendu public lundi 15 octobre. Il s'appuie sur un programme lancé dans 160 maternités françaises par la HAS visant à diminuer le nombre de césariennes. Alors que le taux de césariennes était à la hausse, la tendance s’est légèrement inversée entre 2011 et 2014.

Moins de césariennes programmées

En 2011, 19% des naissances étaient réalisées par césarienne. Parmi elles, 56 000 ont été programmées. Pour enrayer cette augmentation régulière, la HAS a mis en place un dispositif précis : multiplication de l'informations aux futures mères, rappel des règles de bonnes pratiques aux professionnels de santé. Par ailleurs, entre 2013 et 2014, des maternités volontaires ont été suivies de près. Objectif: suivre les recommandations officielles et réduire le taux de césarienne, qu'elles soient programmées ou non.

Les résultats sont plutôt encourageants. Entre 2011 et 2014, le taux national annuel de césariennes à terme est en baisse de 0,3 points, passant à 18,9%. Une diminution légère mais qui marque un coup d'arrêt aux abus, en particulier concernant les césariennes programmées à terme. En effet, cette diminution résulte de la baisse de 0,5 points du taux national annuel de césariennes à terme et programmées qui passe sous la barre des 7 % et de la hausse de 0,2 points du taux national annuel de césariennes à terme et non programmées. Les tentatives d’accouchement par voie basse ne sont pas systématiquement réussies et amènent dans ce cas à une césarienne non programmée. 

Les maternités engagées affichent de meilleurs résultats

De plus, l’expérimentation a permis au groupe des 162 maternités engagées de faire évoluer leurs taux de manière plus marquée que ceux des maternités non engagées. Le taux de césariennes à terme programmées des maternités engagées a baissé de 0,6 points tandis qu'il n'a baissé que de 0,4 points dans les maternités non engagées.

Les professionnels de l'accouchement ont entendu le rappel à l'ordre de la HAS. En plus de réduire le recours à cette intervention, ils la programment en fin de gestation. Les césariennes prévues après 39 semaines d'aménorrhée ont progressé de 0,9 points. Ainsi les maternités opèrent à un stade plus tardif, particulièrement dans les établissements habilités à gérer les complications.