Comment soulager les premiers symptômes de la ménopause ?

La première année de la ménopause est souvent difficile à vivre et les symptômes compliqués à gérer. Comment les soulager pour mieux vivre cette étape ? On fait le point.

Rym Ben Ameur
Rédigé le
Ménopause : que faire la première année ?
Ménopause : que faire la première année ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

La première année de ménopause est souvent compliquée pour les femmes, avec son lot de bouffées de chaleur, de douleurs articulaires, des changements d'humeur de problèmes de sécheresse vaginale ou encore des insomnies. Les symptômes sont très variés et c’est souvent difficile de les reconnaître la première année, car ils sont intermittents. 

Aucun traitement avant un an sans règle

Et côté traitements, les possibilités sont assez limitées : "La première année de ménopause est la première année sans règle, mais elle ne va pas arriver comme ça. C'est toujours précédé par des périodes avec des règles plus rapprochées et puis ensuite deux ou trois mois sans", décrit la Dre Odile Bagot, gynécologue.

Or, tant "qu'on n'a pas un an complet sans règle, on ne peut pas donner de traitement hormonal. Il va falloir se débrouiller avec ce qu'on a en médecine complémentaire, ce qui n'a pas forcément toujours l'efficacité suffisante quand les bouffées de chaleur sont trop importantes par exemple".

Soins par les plantes, acupuncture...

La première année est donc un peu celle de la débrouille. Parmi les traitements trouvés en pharmacie, il y a des traitements phyto-oestrogéniques à base de plantes, de soja, de sauge, de luzerne. Attention, ils ne doivent pas être utilisés chez les femmes qui ont des antécédents de cancer du sein ou de l’ovaire.

Il existe aussi un produit à base d’extrait purifié de pollen, le Ménopollen, Sérélys et Manhaé. Selon la Dre Bagot ce type de traitement à prendre pendant deux ou trois mois peut être efficace.

Au-delà des compléments et des plantes, l’acupuncture est aussi utilisée pour diminuer les symptômes. Mais contrairement aux médicaments, l'efficacité de ces soins alternatifs n'a pas été prouvée scientifiquement. Il faut souvent compter sur l'effet placebo.

Ne pas avoir peur du traitement hormonal

Après la première année sans règle, la mise en place d'un traitement médicamenteux est possible. Malgré une mauvaise réputation tenace,  ce traitement hormonal substitutif est jugé sûr par les médecins."Si tout ce qui est médecine complémentaire n'est pas suffisant, si vous n'avez pas de contre-indication, il ne faut pas avoir peur du traitement hormonal de la ménopause avec les hormones biosimilaires. On a montré qu'il avait une efficacité redoutable sur les bouffées et il prévient aussi la sécheresse vaginale" note la Dre Bagot.

La gynécologue confirme également que "le risque de cancer du sein n'est pas augmenté. Les cinq premières années, on n'augmente pas non plus le risque vasculaire, on diminue même la menace d'un certain nombre de cancers et la qualité de vie est tout à fait améliorée. On a une prévention à la fois sur l'os et sur le système vasculaire, c'est donc positif".

Même si pour la majorité des femmes, la ménopause arrive vers l'âge de 50 ans, elle peut survenir de façon naturelle entre 40 et 55 ans. C'est une période de la vie qui reste assez compliquée et taboue pour les femmes. Pourtant, il ne faut pas hésiter à en parler aux professionnels de santé, car des solutions existent.