Quel psy pour les ados ?

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit d’expérimenter le remboursement des consultations de psychologues pour les jeunes âgés de 11 à 21 ans.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Entretien avec Michèle Delaunay, députée PS de Gironde, invitée dans "Le magazine de la santé" le 27 septembre 2016.
Entretien avec Michèle Delaunay, députée PS de Gironde, invitée dans "Le magazine de la santé" le 27 septembre 2016.

Troubles obsessionnels compulsifs, anxiété, hyperactivité ou anorexie... Ce sont là quelques exemples de troubles psychiques dont près d'un enfant sur huit souffre aujourd’hui en France.

Face à de tels troubles, les parents sont souvent démunis. Si la France compte quelque 13.000 psychiatres, obtenir un rendez-vous relève du parcours du combattant.

Pour essayer d'améliorer l’accès aux soins de ces jeunes, une expérimentation pourrait être tentée dès 2017 et sur une période maximale de quatre ans.

Il s'agirait d'orienter les jeunes patients âgés de 11 à 21 ans vers des psychologues de ville, dont les honoraires seraient pris en charge par l’Assurance-maladie. Les psychologues n'étant pas des médecins, les consultations sont aujourd’hui à la charge des familles.

Si l’article de loi est adopté par les députés, 2.000 jeunes seront orientés, dès 2017, vers un psychologue libéral. Ils devront être adressés par leur généraliste, leur pédiatre ou le médecin scolaire.

Pour Michèle Delaunay, députée socialiste de Gironde et rapporteur de cet article devant l'hémicycle, l'expérimentation vise à "vérifier si les psychologues de villes ont une utilité qui peut justifier une prise en charge par l'Assurance-maladie".

Mais cette expérimentation ne fait pas que des heureux. Les syndicats de psychiatres sont vent debout. Ils dénoncent le fait de confier des diagnostics à des non-médecins. Les psychologues sont en effet, a minima, détenteurs d'une maîtrise de psychologie.