Soigner les animaux grâce aux plantes!

On parle souvent de phytothérapie mais on oublie qu’elle est aussi utilisée pour soigner les animaux. A la ménagerie du jardin des plantes, à Paris, un vétérinaire a décidé de compléter son arsenal thérapeutique avec des remèdes issus de la phytothérapie qu’il fabrique parfois lui-même.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

C'est une équipe de 30 soignants et 3 vétérinaires qui veillent sur les animaux de la ménagerie du jardin des plantes. Parmi eux, Dylan, un jeune vétérinaire qui exerce depuis 3 ans au muséum et qui a introduit de la phytothérapie dans sa pratique. Pour préparer certains remèdes, il se rend à deux pas de la ménagerie, dans le Jardin Ecologique du Museum, où il peut trouver de nombreuses espèces médicinales comme la bardane, une racine qui aide à soigner les problèmes de peau et de foie ou encore l’aubépine, pour les problèmes cardiaques et la relaxation. 

Pour préparer sa bardane, il rince la racine à l’eau puis il la coupe sans la peler pour conserver tous les principes actifs de la plante. Puis il la fait macérer dans de l'huile d'olive pendant 3 semaines pour en faire des baumes. Le reste de la racine est mélangé à de l’alcool pour préparer une teinture mère administrée par voie orale.  

Dylan administre son remède à une première patiente : Nénette, une femelle orang-outan de 50 ans, qui est enrhumée. Il lui prépare une boule à base de croquettes et de banane pour mieux lui faire passer le traitement. Elle suivra ainsi une cure pendant 3 semaines.
Le deuxième patient de la journée s’appelle Boss, c’est un mâle Ara : une espèce de perroquets. L'oiseau manifeste depuis quelques temps des signes d’arthrose. Il a du mal à grimper et à bouger. Pour prendre son traitement, Boss a droit à un bout de madeleine, une friandise qu’il apprécie.
Les gouttes de bardane viennent en complément d’un médicament allopathique qu’il prend pour le cœur.  

Les traitements de phytothérapie sont assez proches d’une espèce à l’autre mais le vétérinaire doit surtout adapter la dose au poids et au métabolisme de l’animal.