Oeufs contaminés : 13 lots ont été livrés en France

Treize lots d'oeufs contaminés au fipronil en provenance des Pays- Bas ont été livrés en France, à deux établissements de fabrication de produits à base d'oeufs de la Vienne et du Maine-et-Loire en juillet, a indiqué ce 7 août le ministère de l'Agriculture.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Oeufs contaminés : 13 lots ont été livrés en France

Le ministère de l'Agriculture n'était pas en mesure de dire dans l'immédiat si les oeufs contaminés par un insecticide, le fipronil, s'étaient déjà retrouvés dans le commerce, alors qu'une enquête est en cours. Pour l'instant, les autorités ont seulement communiqué que treize lots d'oeufs ont été livrés en provenance des Pays-Bas à deux établissements de fabrication de produits à base d'oeufs de la Vienne et du Maine-et-Loire, au moins de juillet dernier.

Les éleveurs néerlandais, quant à eux, pourraient abattre des millions de poules contaminées par le fipronil, conséquence d'une crise sur laquelle la Belgique a promis ce 7 août "la transparence la plus complète" après avoir tardé à donner l'alerte.

L'ampleur du scandale est apparue au grand jour la semaine dernière aux Pays-Bas, où jusqu'à 180 élevages ont été bloqués et des rappels massifs ordonnés alors que les taux de fipronil, une molécule utilisée pour éradiquer le pou rouge sur les poules, dépassaient parfois largement les seuils autorisés par la réglementation européenne.

Une crise sanitaire aux Pays-Bas, en Allemangne, en Suisse et en Suède

En grande quantité, le fipronil est considéré comme "modérément toxique" pour l'homme par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est strictement interdit chez les animaux destinés à la consommation humaine. La crise s'est ensuite propagée en Allemagne, en Suisse et en Suède, où des millions d'oeufs provenant des Pays-Bas, qui comptent près de 50 millions de poules pondeuses, ont été rappelés et détruits.

Certains éleveurs néerlandais ont commencé à détruire leur cheptel. Trois cent mille poules contaminées, qui atteignaient la limite d'âge de 18 à 24 mois pour la ponte, mais étaient de ce fait exclues du circuit de transformation alimentaire habituel, ont déjà été abattues, selon l'organisation agricole néerlandaise LTO. Un à plusieurs millions de poules pondeuses pourraient connaître le même sort si les éleveurs estiment qu'il n'est plus rentable de les maintenir en vie, faute de débouchés pour les oeufs, a-t-elle prévenu dimanche soir.