Comment choisir de "bons" bonbons?

Il est presque impossible d’empêcher nos enfants de manger des bonbons. Les adultes aussi ont parfois du mal à s'en empêcher. Histoire de nous donner bonne conscience, nous nous sommes demandé si certaines sucreries étaient plus saines que d’autres...

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le

Les magasins regorgent de costumes et de bonbons d’Halloween et les enfants planifient leur soirée en espérant récolter de nombreuses friandises. Les parents, de leur côté, souhaitent faire disparaître une bonne quantité de tout ce sucre récolté en quelques heures. 
Après avoir décrypté un grand nombre d’étiquettes, certains pourraient potentiellement avoir une place dans le panier en forme de citrouille pour Halloween  ! 

Riches en sucre, peut-on en consommer ?

Ce sont pour la plupart de véritables petites bombes de sucre. 

Il suffit de manger 9 fraises tagada pour dépasser le seuil de sucres libres recommandé par l’OMS, c’est-à-dire 25 grammes par jour maximum.  

Ce seuil a été abaissé pour permettre de lutter contre le surpoids, le diabète et les caries

On ne retrouve pas que du " vrai" sucre de table mais aussi des dérivés comme du sirop de glucose-fructose, du sirop de sucre inverti et surtout du sirop de glucose, qui a un impact encore plus marqué sur le taux de glucose sanguin.

Et la glycémie ?

On dit de ces sucres qu’ils ont un Index Glycémique très élevé. Ils élèvent la glycémie de manière plus importante que le sucre lui-même. C’est la raison pour laquelle, il ne faudrait pas manger les bonbons en dehors des repas mais plutôt à la fin du déjeuner ou du dîner pour limiter de tels impacts. 

Que trouve t-on dans les bonbons  ? 

Ils sont extrêmement colorés  mais les industriels ont revu leurs recettes et désormais c’est un peu mieux. Le grand point positif, c’est que depuis janvier de cette année, le E171, le dioxyde de titane, un colorant blanc-brillant qui était sous forme de nanoparticules, est interdit . 

Les colorants classés rouge, donc problématiques, qu’on appelle "azoïques " sont de plus en plus remplacés par d’autres colorants, toujours de synthèse, mais qui ne sont pas suspectés d’augmenter l’hyperactivité ni d’engendrer des manifestations allergiques. 

Si vous avez un terrain allergique, faites attention au E120 (acide carminique) (Carensac) et E133 (bleu brillant FCF) dans les M&M’s. 

Il existe des bonbons réalisés exclusivement avec des colorants à base de concentrés de fruits et de plantes  : 

  • De la spiruline dans les Schtroumpfs .
  • Betterave, paprika et curcuma dans les sucettes Chupa chups.
  • Patate douce, radis, cerise dans les Tagada pink .

Des bonbons sans colorant artificiel 

Méfiez-vous de la mention "sans colorant artificiel" qui ne garantit absolument pas que les arômes ne le soient pas . Dans les Tagada par exemple, il s’agit bien d’un arôme synthétique, c’est-à-dire, de toutes pièces, créé par l’Homme. 

Quand il y a le terme "arôme" sans qualificatif derrière, il ne s’agit pas d’arômes naturels et on leur reproche de perturber totalement les vrais repères gustatifs. 

En effet le "goût banane" des bananes Haribo n’est pas donné par de la vraie banane.

Pour les CarenSac et Carambar classiques, les arômes sont artificiels.  On y retrouve en plus un émulsifiant qu’il faut traquer, le E471 qui augmente la perméabilité intestinale. 

Des bonbons sans arômes artificiels ni colorants synthétiques  

  • Les guimauves enrobées de chocolat  : Koalas Lutti avec un arôme naturel de vanille. 
  • Les Krema Bio. 
  • Les Rotella avec un arôme naturel d’anis étoilé. 

Dans les marques de distributeurs : 

  • Des crocodiles Copains-copines (Leclerc). 
  • Des frites et des langues acides Super U avec 30% de sucre en moins. 

Ce sucre est remplacé par des fibres, qui sont intéressantes car elles sont "solubles " et diminuent donc le temps de digestion. Même si l’index glycémique n’est pas noté, il est fort probable que celui-ci soit un peu plus bas par rapport à des bonbons classiques. 

Quid des bonbons acides ?

C’est toujours la grande tendance . C’est le fameux jeu " cap ou pas cap d’en mettre 5 dans la bouche sans grimacer" .

Les Fizz de Lutti, les Carambar Atomic, les fameuses têtes brulées " les bonbons qui t’éclatent grave", les versions "Pik" Haribo. Ce qui leur donne cette acidité, ce sont les acides malique, citrique, et tartrique. 

Une mise en garde devrait être notée sur les emballages puisqu’en 2001 déjà, un avis de l’Afssa indiquait que leur consommation élevée et prolongée par des jeunes enfants, en modifiant le pH de la salive, augmentait le risque de caries et de déminéralisation de l’émail dentaire. 

En consommation occasionnelle, ils ne sont ni pires, ni meilleurs que les autres bonbons. L’objectif étant toujours de traquer les colorants et arômes artificiels. 

Quel comportement adopter vis à vis des bonbons  ? 

  • Gélifié ou non gélifié, acides ou pas, ils n’ont aucun intérêt nutritionnel, ce sont des aliments plaisir.
  • N’empêchez pas les enfants d’en manger, c’est contre-productif puisque, tôt ou tard, ils se précipiteront dessus en cachette.
  • Expliquez-leur qu’il faut les réserver pour des occasions spéciales comme les anniversaires entre copains ou encore en ce moment dans cette période d’Halloween.
  • Des études ont montré que plus il y a de couleurs dans le paquet et plus on en mange, et les industriels l’ont bien compris , donc privilégiez plutôt les mono-produits (Rotella) aux multi-couleurs (Dragibus, M&M’s, Skittles).