Un nouveau test pour diagnostiquer la maladie du sommeil en Afrique

Un test moléculaire de nouvelle génération vient d'être mis au point pour effectuer un diagnostic plus efficace de la trypanosomiase humaine africaine (THA), plus connue sous le nom de maladie du sommeil. Un nouveau test plus pratique et donc plus adapté à l'Afrique subsaharienne où sévit cette maladie.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Un nouveau test pour diagnostiquer la maladie du sommeil en Afrique

C'est une grande avancée car le test, appelé test Lamp (Loop-mediated isothermal amplification), permettra un diagnostic beaucoup plus efficace de cette infection tropicale souvent mortelle.

Selon les scientifiques spécialisés dans les diagnostics médicaux qui ont conduit les travaux pendant six ans, on pourra détecter la maladie à l'oeil nu même si les parasites ne sont pas en grand nombre, grâce à la détection de l'ADN du parasite dans les échantillons des patients.

Cette nouvelle méthode bien plus adaptée aux communautés pauvres et rurales des pays d'Afrique subsaharienne où sévit la maladie, ne nécessitera pas les équipements de détection utilisés par les méthodes plus conventionnelles.

Parmi les 36 pays d'Afrique subsaharienne, 60 millions de personnes risquent potentiellement de contracter cette maladie parasitaire selon les chiffres de l'OMS. Une maladie qui se transmet dans la majorité des cas par la piqûre d'une mouche tsé-tsé infectée par le parasite, un protozoaire du genre Trypanosoma.

"Si elle n'est pas diagnostiquée et traitée de manière précoce, la maladie du sommeil progresse inexorablement vers un stade où les parasites pénètrent dans le cerveau, ce qui rend le traitement plus difficile, et augmente la probabilité de dommages neurologiques irréversibles", affirment l'ONG FIND, basée à Genève, et la société de diagnostics japonaise Eiken qui ont mis au point le test.

Le nouveau test devrait être disponible en 2012 pour une utilisation clinique. Par ailleurs, il est déjà prêt à être utilisé dans des études accélérées sur le terrain, dans plusieurs sites en République Démocratique du Congo et en Ouganda.

Source : AFP, 15/09/2011

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