Trop d'examens sont prescrits avant les anesthésies

La Société française d'anesthésie et de réanimation recommande de diminuer la quantité d'examens pratiqués et devenus trop systématiques avant les opérations chirurgicales.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

- Reportage vidéo du 31 mai 2012 -

Dans la conscience collective, une anesthésie générale n'est jamais anodine : elle est même dangereuse. Elle est entourée de risques, et avant une opération chirurgicale, les patients doivent passer une batterie de tests. Bilan de coagulation, électrocardiogramme, examen cytobactériologique des urines… Pendant le bilan pré-opératoire, tout est contrôlé pour écarter la moindre petite anomalie ou pathologie qui compliquerait l'intervention.

Des examens de contrôle qui rassurent le médecin, mais aussi le patient, et qui protègent juridiquement le spécialiste en cas justement d'accident. Ils sont entrés les habitudes. 

Des examens chers et pas indispensables 

Pourtant tous ces examens pourraient être évités : ils coûtent chers et ne seraient pas forcément indispensables. La Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) publie, ce vendredi 25 mai 2012, ses nouvelles recommandations. En tout, 15 société savantes appellent a réduire ces examens "qui ne correspondent à aucune norme règlementaire", coûtent cher au système de santé, mobilisent et retardent le personnel des hôpitaux.

Ainsi les examens comme l'électrocardiogramme, le gaz du sang ou les radiographies du thorax ne sont pas des examens indispensables pour tous les patients et pourraient être limités aux personnes âgées ou aux patients symptomatiques. Un interrogatoire complet pendant la consultation pré-opératoire devrait permettre de détecter et cibler les personnes présentant des antécédents familiaux ou des symptômes à risques nécessitant vraiment certains examens.

Ces recommandations s'appuient sur le fait qu'aucune évaluation n'a jamais prouvé l'importance de cette batterie de tests pré-opératoires, et que les complications "sont rarissimes".  

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