SRAS : l'Institut Pasteur porte plainte contre X

L'Institut Pasteur porte plainte contre X après avoir constaté la disparition de plus de 2.000 tubes contenant des fragments de virus du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère). La piste de l'erreur humaine reste toutefois la plus probable.

La rédaction d'Allo Docteurs
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SRAS : l'Institut Pasteur porte plainte contre X

C'est au cours "des procédures d'inventaire réglementaires habituelles" que le directeur général de l'Institut, le professeur Christian Bréchot, dit avoir constaté la disparition des tubes contenant des fragments du coronavirus responsable du SRAS en 2003. Il se veut toutefois rassurant en soulignant que ces tubes n'ont "aucun potentiel infectieux".

Saisis par les autorités sanitaires (Ansm), les experts avaient qualifié de "nul" le potentiel infectieux des tubes perdus. Suite à l'incident, le laboratoire P3 concerné a été fermé dès lundi 14 avril 2014. Les 2.349 petits tubes contenus dans 29 boîtes ont probablement été détruits et autoclaves (stérilisés) dans ce laboratoire habilité à conserver des organismes hautement pathogènes, mais sans que cela soit noté, selon lui. "Aucun tube ne sort d'un P3 sans être autoclave".

La piste de l'erreur humaine est privilégiée

C'est donc pour faire la lumière sur cette histoire que l'Institut Pasteur porte plainte contre X. "La piste de l'erreur humaine est la plus probable, mais on ne veut rien éliminer", poursuit le DG de Pasteur. D'ailleurs aucune utilisation malveillante n'était possible avec les échantillons disparus, note-t-il.

En 2003, les tests pratiqués sur ces échantillons provenant de patients atteints de SRAS étaient tous négatifs, et poursuit-il, rétrospectivement on s'est aperçu qu'ils avaient subi une décongélation fin 2012 suite à la défaillance d'un congélateur du P3 et qu'ils sont restés alors à des températures élevées pour la survie d'un virus fragile. Ces échantillons étaient conservés à des fins de recherche ultérieures, explique-t-il.

En 2003, une pandémie de SRAS, partie de Chine, avait touché quelque 8.000 individus et causé la mort de plus de 800 personnes, principalement en Asie. Le Sras se manifeste par une toux sèche, un essoufflement ou encore des difficultés respiratoires.

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