Secourisme : embarquez avec la brigade fluviale

Depuis 1923, il est interdit de se baigner dans la Seine. Mais cela n'empêche pas certains de se jeter à l'eau. Suicides, baigneurs inconscients du danger ou chutes… en 2012, la brigade fluviale de Paris a réalisé plus de 200 interventions. Et durant les mois d'été, leur vigilance se porte particulièrement sur les berges du fleuve où une foule s'installe chaque soir.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
''Brigade fluviale : une équipe pour prévenir les accidents'', un reportage de Hejer Tliha
''Brigade fluviale : une équipe pour prévenir les accidents'', un reportage de Hejer Tliha

Tous les jours, la brigade fluviale de Paris effectue des exercices de sauvetage. S'entraîner, sauter d'un pont, nager est indispensable pour ces fonctionnaires de police pas comme les autres. Alors tous les matins, dès 8h30, ils troquent leurs uniformes bleus contre une combinaison de plongée. "Pour ne pas trop être saisi par le froid, le fait de s'entraîner régulièrement nous permet d'avoir un certain contrôle sur le choc thermique que l'on a à la mise à l'eau", explique Serge Denis, chef d'intervention de la brigade fluviale de Paris.

La brigade est composée de pilotes, de plongeurs et de secouristes. Ils interviennent sur plus de 600 kilomètres de voies navigables. Leur mission s'étend du respect de la réglementation fluviale au secours des personnes noyées ou suicidées comme le confirme Franck, plongeur pilote secouriste de la brigade fluviale : "Tout au long de l'année, nous sommes amenés à aller rechercher des corps. Soit en sauvetage surface d'une personne qui serait encore à flot, soit d'une personne qui aurait coulé et que l'on voudrait aller chercher avec un dispositif de plongée dans les meilleurs délais". Pour les professionnels, la saison la plus redoutée est l'hiver. À cette époque de l'année, la température de l'eau peut en effet avoisiner les 2°C.

Mais les policiers ne sont pas les seuls sur la Seine à venir au secours des personnes en danger. Quelques kilomètres seulement séparent l'embarcation des policiers de celle des pompiers. Les pompiers sont entraînés aux mêmes exercices de sauvetage et interviennent en même temps que la brigade fluviale. Seule différence : les soins administrés ne se limitent pas aux gestes de premiers secours.

Sur la Seine, quand le soleil commence à se coucher, les voies sur berge sont prises d'assaut par les fêtards. Et l'alcool est évidemment de mise. Les équipes de nuit de la brigade fluviale prennent alors le relais pour prévenir et prendre en charge les éventuels accidents.

En 2012, 47% des personnes qui se sont jetées dans la Seine ont fini noyées.