Règles et contraceptions chez les ados ?

Certaines contraceptions suppriment les règles. Est-ce un problème pour l'organisme ou est-ce utile de perdre ce sang tous les mois ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Pr. Philippe Touraine, chef du service d'endocrinologie et médecine de la reproduction, à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris) :

"Il y a des contraceptions qui vont entraîner une absence de règles. Ce sont les contraceptions qui contiennent les progestatifs. Certaines vont s'en contenter et trouver cela plutôt confortable. Il faut savoir que si elles n'ont pas de règles, c'est aussi peut-être parce que l'utérus s'est mal imprégné sur le plan hormonal. On peut aussi supposer que sur d'autres tissus, là où les hormones agissent normalement, il y a une mauvaise imprégnation. Je pense à l'os, aux vaisseaux. En soit ce n'est pas forcément un but à atteindre que de prendre telle ou telle contraception pour induire une absence de règles.

"Nous sommes dans un phénomène artificiel. On est sur une hémorragie de privation, on saigne puisque les hormones que l'on donne sous forme de contraception, vont être arrêtées. Il est vrai que les contraceptions en continu se développent comme modèle. Actuellement, la plupart du temps on essaye de reproduire le schéma naturel : on donne pendant trois semaines une contraception, et pendant la semaine d'interruption, il va y avoir un redémarrage de ces règles artificielles. Puis on recommence. C'est un schéma que l'on essaye de maintenir le plus possible notamment chez les jeunes femmes. Elles ont souvent envie d'avoir des règles comme leurs copines qui ne prennent pas forcément de contraception à ce moment-là."

En savoir plus

Dossier :

Questions/réponses :

  • En obésité morbide, je prends la pilule depuis 15 ans. Depuis quelques années, je peux être sans règles pendant plusieurs mois. Est-ce comme pour une anorexique ?
    Voir la réponse en vidéo*

* Les réponses avec le Pr. Philippe Touraine, chef du service d'endocrinologie et médecine de la reproduction, à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris), et avec le Dr Catherine Duflos, gynécologue