Que sont les terreurs nocturnes ?

La terreur nocturne est une curiosité du sommeil proche du somnambulisme. Quels sont les enfants les plus touchés ? Comment le cycle du sommeil est-il construit ? Durant quelle phase les terreurs nocturnes peuvent survenir ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

En pleine nuit, vous êtes réveillé par les cris déchirants de votre enfant. Vous le trouvez assis sur son lit, en nage, les yeux écarquillés, hurlant et se débattant. Vous tentez de le raisonner, mais il ne vous entend pas. Puis, au bout de 5 à 10 minutes, votre enfant se rendort paisiblement. Le lendemain matin, vous êtes encore traumatisé, mais votre enfant, lui, ne se souvient de rien.

Une terreur nocturne c’est cela et c’est très différent d’un cauchemar.

Un cycle de sommeil dure en moyenne 90 minutes et se répète plusieurs fois par nuit.

La première phase correspond à l’endormissement. Puis vient la phase dite de sommeil lent léger, suivie par le sommeil lent profond. C’est un sommeil dont on émerge difficilement et qui permet de récupérer. Et c’est pendant cette période, souvent en début de nuit que surviennent les terreurs nocturnes. Malgré son agitation, l’enfant dort profondément et au réveil, il aura tout oublié. La terreur nocturne est donc assez proche du somnambulisme.

Revenons à nos cycles. Après cette période de sommeil lent, profond, la phase dite de sommeil paradoxal commence. C’est le temps des rêves mais aussi des cauchemars dont l’enfant va généralement se souvenir au réveil. Puis après une phase transitoire, le cycle recommence.

On estime qu’environ 6 % des enfants vivent ces épisodes de terreurs nocturnes, avec un pic entre 3 et 4 ans. L’origine est souvent liée à un manque de sommeil où à des évènements de vie perturbants comme une naissance ou un déménagement.

Si vous êtes confrontés à ce type d’événement, ne cherchez surtout à réveiller votre enfant. Au contraire, parlez lui doucement pour le rassurer, ou chantez lui une berceuse. Même si c’est pénible, il faut attendre patiemment la fin de la crise en le protégeant pour qu’il ne se blesse pas.

Si les crises sont très fréquentes, on peut réaliser un enregistrement polysomnographique à l’hôpital pour analyser la qualité du sommeil et le cas échéant initier un traitement. 

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