Les cas de leucémies et lymphomes ont plus que doublé en 30 ans

Les trois types de leucémies et lymphomes les plus courants en France ont fortement progressé ces 30 dernières années en raison du vieillissement de la population et d'une progression des facteurs de risque, selon une étude épidémiologique, publiée le 8 octobre 2013.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les cas de leucémies et lymphomes ont plus que doublé en 30 ans

Le nombre de nouveaux cas pour les trois principaux groupes de cancers du sang aurait plus que doublé entre 1980 et 2012, selon cette étude réalisée par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), l'Institut national du cancer (INCa), les Hôpitaux de Lyon et le registre des cancers Francim.

Les trois types de cancers concernés sont les myélomes multiples (associés à la surproduction d'un type unique d'anticorps par les globules blanc, au détriment de l'immunité générale de l'organisme), les leucémies aiguës myéloïdes (associées à la prolifération de globules blancs immatures dans le sang) et des leucémies lymphoïdes chroniques (suproduction de lymphocytes).

Le risque de contracter ces trois types de cancer aurait augmenté de 1 à 2% par an sur la période allant de 1980 à 2012, selon l'étude. Sur cette période, le nombre de nouveaux cas pour les myélomes multiples a progressé de 229% pour les hommes et de 197% pour les femmes tandis que la hausse a été pour les leucémies aiguës myéloïdes de 159% (hommes) et 147% (femmes) et pour les leucémies lymphoïdes chroniques de 129% (hommes) et 133% (femme).

Selon les auteurs de l'étude, 30 à 50% de ces hausses s'expliquent par l'évolution démographique de ces 30 dernières années, caractérisée par l'accroissement et surtout le vieillissement de la population. En effet, pour ces trois maladies, le diagnostic est réalisé en moyenne entre 71 et 75 ans.

Mais la poussée du nombre de nouveaux cas pour ces cancers pourrait également s’expliquer par l'augmentation de facteurs de risque. "En effet, les prédispositions génétiques et les facteurs de risque avérés des hémopathies malignes n'expliquent aujourd'hui qu'une faible partie de l'incidence estimée", expliquent les experts de l'InVS dans un communiqué.

 Source : "Estimation nationale de l’incidence des cancers en France entre 1980 et 2012", InVS, 8 octobre 2013.

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Sur Allodocteurs.fr :

Le rapport dénombre, pour 2012, 35.000 nouveau cas d'hémopathies malignes (cancers du sang) en France métropolitaine (19.400 chez l'homme et 15.600 pour la femme), dont les deux tiers de lymphomes. Le document ne fournit cependant pas données sur la mortalité associée à ces maladies. Les chercheurs de l'InVS évaluaient cependant à 9.625 les décès par hémopathies malignes pour l'année 2003.