Le BCG : un traitement efficace dans le cancer de la vessie

Limiter les rechutes dans le cancer de la vessie, voici l'enjeu d'une étude dirigée par l'équipe de Matthew Albert à l'Institut Pasteur. Depuis 35 ans, ce cancer, fréquent dans les pays industrialisés, est en partie traité par le BCG, le vaccin contre la tuberculose. Une substance qui stimule le système immunitaire et diminue le risque de récidive.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

La "BCG thérapie" dans le cancer de la vessie repose jusqu'à présent sur de simples injections locales répétées. Une méthode efficace, le taux de survie des patients varie alors entre 50 et 70%.

Mais en ajustant leur technique, des scientifiques de l'Institut Pasteur, de l'Inserm, de l'université Paris Descartes et de Mines ParisTech ont obtenu des résultats encore plus satisfaisants. Grâce à une injection sous-cutanée du BCG, le bacille de Calmette et Guérin, préalablement au protocole standard de la "BCG thérapie", la réponse anti-tumorale est améliorée.

Une diminution importante des récidives

A partir de résultats obtenus chez la souris, "les chercheurs se sont demandés si les patients vaccinés dans leur enfance par le BCG répondaient mieux au traitement standard" explique l'Institut Pasteur. "A l'aide d'une étude réalisée par l'université de Berne, ils ont comparé les réponses au traitement de deux types de patients : ceux qui sont vaccinés et répondent toujours positivement au test anti-tuberculinique, preuve que la vaccination est toujours effective. Et ceux dont la vaccination n'est plus active."

"Ils ont ainsi pu constater que sur une période de cinq ans, 80 % des patients positifs survivaient sans récidive contre seulement 45 % des patients qui avaient été testés négativement au BCG".

Pour l'Institut Pasteur, ces données sont encourageantes et "suggèrent qu'une simple injection intradermique de BCG préalablement au protocole standard pourrait améliorer la réponse au traitement". Une étude clinique devrait désormais valider cette thèse afin d'améliorer la réponse thérapeutique apportée aux patients souffrant d'un cancer de la vessie.