Il ne vaut mieux pas être Grec, pauvre et malade !

La crise grecque, affecte aussi les hôpitaux. Le groupe pharmaceutique Roche a avoué, dimanche 18 septembre 2011, qu’il ne livrait plus ses médicaments aux hôpitaux grecs, ces derniers n’ayant pas honoré leurs factures.

Setti Dali
Rédigé le
Il ne vaut mieux pas être Grec, pauvre et malade !

En effet, certains établissements de santé cumulent les dettes vis-à-vis des groupes pharmaceutiques. Le groupe suisse Roche a ainsi avoué par la voix de son porte-parole, qu'"on en arrive à un point où on ne peut plus faire des affaires normalement."

Résultat : le laboratoire Roche a cessé d’approvisionner certains hôpitaux, et cela dès le mois de juillet 2011. "Il y a des hôpitaux qui n’ont pas payé leurs factures depuis 3 ou 4 ans", a déclaré Severin Schwan, directeur général du groupe.

Le groupe est dans son droit

Selon Jean-Jacques Zambrowski, professeur de politique et d’économie de la santé à l’Université Paris-Descartes, "un laboratoire c’est aussi une industrie du médicament. Fabriquer ces médicaments représente un coût qu’elle est bien obligée de facturer à ses clients. Il n’y a pas de raisons que Roche livre gratuitement ses produits."

Traduction : nous ne sommes pas ici dans un contexte humanitaire, mais bien dans une relation de clientèle. Tant que les factures ne seront pas payées, les hôpitaux grecs pourraitent donc bien se retrouver dans une situation de pénurie de médicaments. "Et comme la situation dure depuis plusieurs années, je pense que Roche n’est pas le seul groupe pharmaceutique à ne pas être payé", confie Jean-Luc Audhoui, de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

Si tous les laboratoires décidaient alors de rompre leur approvisionnement pour défaut de paiement, une question demeure : sans médicaments, comment soigner ? "Il y a ici un véritable enjeu de santé publique : l’accès aux soins est ici menacé."

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