Google : des nanoparticules en comprimés pour dépister le cancer ?

Le géant informatique Google a annoncé ce 28 octobre souhaiter développer un procédé innovant de dépistage du cancer, basé sur la mise en circulation de nanoparticules "sentinelles" dans notre organisme.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Sera-t-il possible, dans un avenir proche, de détecter un cancer des mois, voire des années avant que ne se forme une tumeur de taille importante. De nombreuses équipes de recherche de part le monde travaille à des méthodes de détection des cellules anormales, dès leur apparition dans l'organisme.

A la surface des cellules cancéreuses se trouvent de nombreux récepteurs spécifiques, qui peuvent interagir avec l'environnement. Mais comment détecter ces signes distinctifs ?

A l'occasion d'une conférence de presse relayée sur le site du Wall Street Journal, un représentant de la société Google a officialisé l'existence d'un projet de grande envergure basé sur les nanotechnologies.

Une centaine de chercheurs, issus de disciplines aussi variées que la chimie, le génie électrique ou l'astrophysique, planchent actuellement sur le développement de particules d'une taille 2.000 fois inférieure à celle d'un globule rouge, capables d'interagir avec les fameux marqueurs tumoraux, et de transmettre les relevés au malade ou au médecin, via un moniteur.

"A terme, tous les tests de contrôles de routine que vous faites chez le médecin pourraient être réalisés ainsi. Voilà notre rêve", a déclaré Andrew Conrad, chef de l'équipe Sciences de la vie au centre de recherche Google X. Il a notamment évoqué la possibilité de détecter quasi instantanément les enzymes sécrétées lorsque les plaques d'athéromes sont sur le point de se rompre (pouvant entraîner des AVC, NDLR).

Ce projet de nanoparticules sentinelles – d'aucuns dirons "espionnes" – en est à ses balbutiements.  Selon les experts cités par le Wall Street Journal, il est peu probable que Google présente des résultats avant cinq ans.

La question de l'innocuité de ces molécules, de leur temps de présence dans l'organisme, ainsi que celle du traitement des données médicales ainsi collectées, n'ont pas fini d'alimenter le débat.