FIV : une nouvelle forme de stimulation ovarienne

Il s'appelle Health et représente beaucoup d'espoir pour les spécialistes de la reproduction. Ce petit Anglais, né il y a 8 semaines, est le premier bébé à avoir été conçu par fécondation in vitro après une nouvelle forme de stimulation ovarienne. Selon les médecins, l'hormone utilisée, la kisspeptine, serait mieux tolérée par les femmes que les hormones habituellement utilisées. L'enjeu serait de réduire un des effets secondaires des fécondations in vitro qui touche 5% des femmes, l'hyperstimulation ovarienne.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Reportage de Géraldine Zamansky et Maxime Vautier.
Reportage de Géraldine Zamansky et Maxime Vautier.

Chaque année, la fabuleuse rencontre entre un spermatozoïde et un ovule bénéficie d'une assistance médicale pour donner naissance à plus de 20.000 bébés. Classiquement les traitements de l'infertilité passent par la stimulation directe de la production de follicules par les ovaires. Pour obtenir ce résultat, le nouveau protocole britannique intervient en amont au niveau du cerveau. Ils utilisent la kisspeptine, une hormone à l'origine du déclenchement du cycle. Pour le Pr Renato Fanchin, responsable de la médecine de la reproduction à l'hôpital Antoine Béclère, d'autres études sur la kisspeptine sont encore nécessaires pour "connaître la puissance de cette hormone en pratique clinique (…) mais le résultat biologique est intéressant pour induire l'ovulation voire multiplier la présence de follicules et donc le nombre d'ovulations par cycle".

L'intérêt de cette technique est qu'elle limite un risque très rare généré par les stratégies actuelles : l'hyperstimulation ovarienne. L'excès de follicules produit peut entraîner des complications locales et des troubles de la coagulation. Plusieurs équipes internationales sont à la recherche de solutions qui supprimeraient cette menace comme le confirme le Pr Renato Fanchin : "Il y a effectivement une tendance à trouver le juste équilibre entre la puissance des traitements et les complications de ces traitements. La kisspeptine offre une option en plus pour certaines patientes mais il y a encore beaucoup de chemin à faire jusqu'à ce que l'on trouve la bonne combinaison".

Une bonne combinaison qui bénéficierait aux plus 100.000 tentatives de procréation médicalement assistée réalisées en France chaque année.

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