Fin de vie : pourquoi les directives anticipées sont-elles si importantes ?

Une simple lettre manuscrite dans mon portefeuille suffit-elle à la garantie du respect de mes volontés ? Pourquoi les médecins n'ont-ils pas l'obligation de respecter les directives anticipées ? Les réponses avec Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes, et avec le Dr Bernard Devalois, chef de l'unité des soins palliatifs du centre hospitalier René Dubos (Cergy-Pontoise).

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

"Oui une simple lettre manuscrite dans un portefeuille peut suffire à la garantie du respect des volontés de la personne. Aujourd'hui ces directives ne sont pas opposables, c'est-à-dire que le médecin doit absolument en tenir compte sauf si il est capable de dire le contraire et de montrer pourquoi il ne le fait pas. Aujourd'hui un certain nombre de praticiens traitent de manière un peu trop légère les directives anticipées.

"Il y a un moment où il peut y avoir de vraies raisons pour ne pas respecter les directives anticipées mais dans ce cas, le médecin doit donner ces vraies raisons."

"J'ai fait une proposition de loi avec un certain nombre de collègues pour que les directives anticipées deviennent opposables. Personne ne les rédige. Tout d'abord parce qu'on ne sait pas comment les rédiger, on a peut-être été trop large, trop souple. On peut écrire comment on veut limiter ou comment on veut suspendre les traitements si on n'est plus en état d'exprimer sa volonté.

"Pour les personnes qui se portent bien, il peut nous arriver une infection généralisée qui entraîne un coma et un état végétatif, ou un accident de voiture... On peut écrire que si on se trouve dans un état où notre conscience est minimale ou en état végétatif, qu'on ne souhaite pas être maintenu artificiellement en vie. Ce simple élément a une grande valeur car en même temps, il déculpabilise la famille et il permet aux médecins de travailler avec une certaine sérénité."

"Il faut écrire des directives anticipées car cela n'arrive pas qu'aux autres."

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