Coeur Carmat® : le second bénéficiaire ''mène une vie normale''

Six mois après l'implantation, le second bénéficiaire d'un coeur artificiel autonome serait rentré chez lui, et mènerait "une vie normale", selon le Pr Alain Carpentier, concepteur de l'appareil.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Entretien avec le Pr Jean-Noël Fabiani, chirurgien cardiaque
Entretien avec le Pr Jean-Noël Fabiani, chirurgien cardiaque

Carmat, la société qui a mis au point ce coeur artificiel, a diffusé un communiqué pour annoncer "le retour à son domicile du patient implanté à Nantes en août dernier". 

Le Pr Carpentier, à l'origine du dispositif, a de son côté expliqué au journal Le Parisien/Aujourd'hui que le transplanté, un homme âgé de 68 ans, "a pu quitter l'hôpital sans bruit le 2 janvier et retourner définitivement chez lui".

La société Carmat souligne que le patient a reçu une "formation au fonctionnement" du coeur artificiel.

Une vie normale

"Il nous a raconté être allé déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 km de Nantes. N'est-ce pas la plus belle démonstration d'une vie normale ?", se félicite le médecin qui l'a opéré, en comparant les suites opératoires à "celles d'une greffe cardiaque « ordinaire »".

Fin octobre, le Pr Carpentier avait indiqué que ce patient pouvait d'ores et déjà se déplacer seul et même faire du vélo d'appartement.

Le retour à la maison a été possible dès que le patient a pu "disposer d'une autonomie complète" et notamment "gérer lui-même" un "appareillage portable" de 3 kg comprenant les deux batteries d'approvisionnement en électricité du coeur artificiel et un boîtier de contrôle.

Une deuxième greffe sous contrôle

Une première prothèse avait été implantée le 18 décembre 2013 à Paris sur un malade de 76 ans, Claude Dany, qui avait succombé 74 jours plus tard à la suite de l'arrêt inopiné de la machine.

Selon le Pr Carpentier, "les causes de l'arrêt au 74e jour se sont révélées multifactorielles" et "une part des difficultés étaient liées à la condition même du malade : son âge, sa maladie plus avancée, sa vie menacée à quelques semaines" et "son état général, rénal en particulier, plus atteint que ce que nous pouvions supposer".

Pour la deuxième opération, "nous avons choisi un malade plus jeune, aux fonctions rénales et hépatiques encore peu atteintes, et avec une bonne fonction pulmonaire".

Quant à la prothèse, il a été "procédé à des ajustements".

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