Cancer de la prostate : peut-on prévoir son évolution ?

Lorsque l'on a dépisté un cancer de la prostate, comment peut-on prévoir son évolution ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Pr. François Haab, urologue :

"Je pense que l'on devrait arrêter de parler du cancer de la prostate, mais plutôt des cancers de la prostate. Parce qu'effectivement on a maintenant tout un tas de critères, en particulier recueillis à partir des biopsies, pour essayer des familles de cancer. Aujourd'hui, on a des critères qui peut être, sont encore un peu grossiers mais les patients qui connaissent le reconnaîtront, c'est le fameux score de Gleason. C'est une étude de l'anomalie des cellules. Plus ces cellules sont anormales, plus c'est grave. Grosso modo, on a 3 grandes familles. On a maintenant aussi des outils plus fins, un peu plus génétiques d'appréciation de la gravité du cancer. Bien sûr le traitement dépend de la gravité. Je crois qu'aujourd'hui, on peut dire de manière assez légitime qu'un certain nombre de cancers, si ce n'est peut être la majorité, mériterait d'être surveillés. Quand on dit ça, on a un vrai problème d'utilisation des mots. Quand vous dites à un patient dans la même phrase : "vous avez un cancer de la prostate, ce n'est pas grave", il y a quelque chose qui cloche dans la phrase. Il faut que l'on travaille tous ensemble sur les mots pour le dire, en particulier pour cette maladie. Est-ce que l'on doit finalement continuer d'utiliser le vocable de cancer de la prostate dans tous les cas. Pour le côlon, on est content, on parle de polypes."

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Questions/réponses :

  • J'ai 60 ans, mon médecin généraliste ne m'a jamais proposé un toucher rectal pour dépister le cancer de la prostate. A qui dois-je m'adresser ?
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  • On propose à mon mari de se faire opérer de la prostate avec la méthode du laser. Est-ce bien au point ? Y a-t-il des risques ?
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* Les réponses avec le Pr. François Haab, urologue