Bougeons-nous : chaque pas compte !

Bien se nourrir et bouger ! Les messages de prévention le répètent assez souvent, mais en terme d'activité physique, les Français ne sont pas de bons élèves. Une personne sur deux seulement, parmi les 18-64 ans, et à peine autant parmi les seniors, affirment pratiquer régulièrement une activité physique, selon une enquête BVA/IRMES.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration
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L'association Assureurs-Prévention est à l'origine d'une enquête concernant "le niveau d’activité physique et sportive et de sédentarité de la population française adulte". Elle a été réalisée en deux temps (2012 et 2013), par l'institut BVA et l'Institut de recherche médicale d'épidémiologie (IRMES) et à été complétée cette année, par une analyse de l'activité physique des seniors (65-75 ans).

Les résultats sont sans appel. Parmi un échantillon représentatif de 1.309 personnes, seulement 51% des 18-64 ans et 47% des seniors, ont affirmé pratiquer régulièrement une activité physique.

Les bienfaits du sport

Au-delà du fait qu'il nous aide à conserver un poids stable, c'est en profondeur que le sport agit sur le corps. Des statistiques ont montré qu'il réduit les risques de développer un cancer colorectal ou un cancer du sein et qu'il a un effet protecteur contre les attaques cérébrales*. Il est également essentiel dans la lutte contre le diabète ou les dyslipidémies (anomalie dans les lipides). De plus, le lien santé et sport est démontré à travers cette étude : ''Les sujets pratiquant une activité physique et sportive se sentent majoritairement en ''excellente santé'' (63%) et en ''très bonne santé'' (61%). En revanche, les personnes jugeant leur état de santé ''satisfaisant'' et ''mauvais'' représentent respectivement 73% et 76% des non pratiquants.

Pourquoi ne bougeons-nous pas assez ?

Il existe des freins à la pratique d'un sport : le manque de temps, le manque d'infrastructures, l'environnement professionnel et/ou personnel, le milieu socio-professionnel , le manque d'envie et parfois, l'état de santé. Il s'agit cependant d'un cercle vicieux car cette enquête révèle que la sédentarité a une influence néfaste sur l'activité au quotidien, en d'autres termes moins on en fait, moins on a envie d'en faire.

Le mot sport en lui-même effraie parfois, mais il n'est pas nécessaire de faire un marathon ou d'être champion de natation pour pratiquer. Au quotidien, c'est aussi et simplement la marche (en utilisant le moins possible les escalators ou votre voiture), le jardinage, le bricolage, le ménage (autant y trouver un avantage) et tous les pas que l'on pourrait faire et que l'on néglige souvent par flemme.

Sommes nous prêts à faire des efforts ?

40% des Français se disent "probablement" prêts, 28% "certainement" prêts et 25% "peut-être" prêts, à un changement de comportement qui permettait d'atteindre un objectif de "10.000 pas" (une valeur symbolique, les recommandations officielles étant inférieures). Ainsi, dans l'optique de promouvoir l'activité physique et surtout ses bienfaits, l'association Assureurs-Prévention, organise à Paris, le dimanche 29 septembre 2013, le premier événement "On va bouger ! Objectif 10 000 pas par jour".

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*Sources :
- "Physical activity and risks of proximal and distal colon cancers: a systematic review and meta-analysis", Boyle T. J Natl Cancer Inst. (2012)
- "Effects of Physical Activity on Breast Cancer Prevention: A Systematic Review", Gonçalves AK. J Phys Act Health. (2013)
- "Exercise as stroke prophylaxis", Reimers CD. Dtsch Arztebl Int. (2009)

La sédentarité est aujourd'hui le quatrième facteur de risque de mortalité, après l'hypertension artérielle, le tabagisme et le diabète.