Arrêts maladie : qu'est-ce qui va changer ?

Après deux mois d'imbroglio, le gouvernement et la majorité ont trouvé une nouvelle solution pour faire des économies sur les arrêts-maladie : une baisse des indemnités journalières pour les salariés gagnant plus de 2 500 euros par mois. Explications.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Arrêts maladie : qu'est-ce qui va changer ?

Quelle est la nouvelle solution adoptée ?

Les députés de la majorité et le gouvernement ont décidé de diminuer le montant des indemnités journalières versées par l’Assurance-maladie aux salariés du secteur privé.

Le calcul des indemnités ne change pas, elles représenteront toujours 50 % du salaire brut de la journée non travaillée pour cause de maladie. Mais ces indemnités seront plafonnées à 1,8 SMIC, c’est-à-dire 2 450 euros par mois au lieu de 2 945 euros aujourd’hui.

Combien les salariés toucheront en cas de maladie ?

En cas d’arrêt maladie, un salarié touchera au maximum 1 225 euros par mois (50 % de 2.450 euros), c’est-à-dire 247 euros de moins que le plafond actuel de 1 472 euros (50 % de 2 945).

Qui sera pénalisé ?

Cette mesure devrait épargner les petits salaires d’ouvriers et d’employés. Elle reposera davantage sur les techniciens, commerciaux ou cadres moyens qui gagnent entre 2 500 et 3 000 euros par mois.

Les fonctionnaires seront-ils touchés ?

Non, cette mesure ne concerne que les salariés du privé. Elle remplace l'instauration d'un 4e jour de carence, non pris en charge par la Sécurité sociale, qui avait soulevé beaucoup de critiques. En revanche, pour les fonctionnaires, la mise en place d’une journée de carence est confirmée.

Autre catégorie concernée, les salariés des régimes spéciaux : désormais ils seront également tous soumis à une journée de carence.

Quelles sont les économies attendues ?

Cette réforme, qui fera l’objet d’un décret, ne concernera que les arrêts maladie démarrés après le 1e janvier 2012. Elle devrait permettre de réduire les dépenses de la Sécurité sociale de 150 millions d’euros l’an prochain, et d’environ 200 millions les années suivantes.

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